René Frydman – À ma connaissance, non, il n’y en a pas. Statistiquement, on retrouve les mêmes problèmes de stérilité chez les enfants nés de la PMA que chez les autres. Il s’agit d’une population standard, autrement dit, les enfants issus de la PMA sont les mêmes que les autres. Ils ont, comme les enfants conçus de manière naturelle, 25% de chances d’avoir un enfant quand ils le souhaitent. Après, l’âge rentre évidemment en compte, ainsi que l’histoire personnelle, mais comme pour toutes les grossesses. En fait, ce sont surtout les psychologues qui se sont posé la question de la transmission de la stérilité. J’ai d’ailleurs donné une publication scientifique à Amandine, pendant sa grossesse. Il s’agissait de psys qui posaient la question suivante: est-ce que le fait d’avoir été conçu via la PMA ne constituerait pas un frein psychologique pour concevoir naturellement? En somme, reproduirait-on la même chose que ses parents? Amandine a trouvé la question un peu étrange… L’an dernier, Nathalie, le bébé éprouvette qui a suivi Amandine a elle aussi eu un bébé. C’est finalement toute la génération des trentenaires nées par PMA qui ont aujourd’hui des enfants.
Cela veut-il dire que tous les enfants nés par PMA pourront devenir parents à leur tour?
Oui. Sauf dans le cas de certaines ICSI (Intra Cytoplasmic Sperm Injection, ces fécondations in vitro avec injection directe d’un spermatozoïde dans l’ovocyte) réalisées lorsque l’homme ne peut pas avoir d’enfant parce qu’il n’a pas de spermatozoides ou qu’il en a très peu. Dans ces cas très précis et très particuliers, il peut être possible de transmettre l’infertilité, comme pour toute transmission génétique. Si l’enfant est un garçon bien sûr.
L’article est à lire ici sur le site du figaro.
Tres interessant cet article. C est une question que je me suis toujours posée. L interview du Pr Frydman y réponds tres bien. Merci de nous l’avoir fait partager. Tout ça est presque .”logique”,
en plus d être scientifique. Tant mieux si cela n a pas tant d impact que cela dans la plupart des techniques d AMP. Quant a ta vision du “bébé éprouvette”, cette appellation ma toujours évoqué la
même chose que toi … Bisous !
L 2013-06-18 06:46:01
C’est rassurant, merci pour ce post. Après, dans le cas OPK, le risque de transmission existe, ma mère l’était, je le suis. Je penche plutot pour un cas par cas… les infertilités étant
diverses… Bises
Bounty Caramel 2013-06-18 08:06:35
Sujet très intéressant, qui m’a incitée à aller regarder un peu ce qu’en dit la littérature médicale. Et bien, pas grand chose encore, mais sans doute que ça viendra vite effectivement avec la
première génération FIV qui arrive à l’âge de devenir parent. Le sujet à la mode ça à l’air d’être la préservation de la fertilité après un cancer, et tant mieux pour les personnes concernées par
ce thème évidemment très important. Un peu plus ancien il y a des choses sur la parentalité après une FIV et le développement des enfants concernés, comme ça:
http://humupd.oxfordjournals.org/content/8/2/117.long
ça peut t’intéresser!
Ce qui me chiffonne par contre dans le discours que tu as cité c’est qu’il ressort mine de rien la vieille question du blocage “psy” qui rendrait infertile… Je ne crois pas à ça moi, et je suis
psy, pourtant. Je pense vraiment qu’il n’y a pas d’infertilité “inexplicable”, il n’y a que des infertilités inexpliquées en l’état actuel de la science… aujourd’hui qualifiées de “psy” avec la
culpabilité qui va avec, jusqu’à ce que les découvertes de demain fassent tomber les idées reçues, ça s’est déjà vu dans d’autres pathologies médicales…
MM 2013-06-18 15:11:03
Je suis comme Amandine, surprise que des psy aient pensé que l’infertilité se transmette des parents aux enfants. Ils y tiennent visiblement au fait que l’infertilité , c’est dans la tête.
La fille 2013-06-18 20:25:44
